Dans un contexte dominé par les déboires électoraux, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé ce 1er novembre une initiative cruciale dans les territoires de Masi-Manimba et Yakoma. En effet, les agents électoraux ont entamé une formation intensive destinée à former les formateurs des élections législatives à venir, une étape cruciale dans l’organisation de ce processus démocratique. Cette formation de niveau 1, selon Denis Kadima, président de la CENI, est essentielle pour garantir une exécution sans faille de toutes les étapes électorales à venir. « Les formateurs formés encadreront à leur tour les chefs de Centre de Vote, les techniciens informatiques et les présidents formateurs, avec l’objectif de corriger les erreurs du passé, » a-t-il affirmé avec ferveur.
Mais alors, face à tant de promesses, quelles garanties peut-on vraiment obtenir dans un climat empreint de défis majeurs comme la sécurisation du processus ? Kadima appelle les parties prenantes à renforcer la sécurité, non seulement par le nombre, avec l’augmentation de l’effectif des policiers, mais aussi par l’octroi de moyens de transport et de communication efficaces pour assurer le bon déroulement des opérations dans les circonscriptions délicates de Masi-Manimba et Yakoma.
Par ailleurs, la CENI ne cesse de faire face à des décisions judiciaires complexes. Le 5 janvier, elle avait invalidé la candidature de 82 députés suite à des allégations de fraude et de violences, ce qui a conduit à l’annulation des résultats électoraux dans les circonscriptions de Yakoma et Masi-Manimba. De nouvelles législatives sont programmées mais le flou persiste sur plusieurs localités non incluses dans le calendrier actuel, telles Kwamouth, Rutshuru et Masisi, où l’insécurité a déjà impacté le processus. Ce retard dans certaines zones met en exergue la nécessité de restaurer la confiance du peuple envers le processus électoral.
Cette série d’événements électoraux agit comme un miroir, reflétant les multiples défis économiques, politiques et sécuritaires de la RDC. L’avenir de la transition démocratique repose sur les résolutions qui seront prises au fil des mois à venir.
Source: radiookapi.net