Le Président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, a affirmé lors de son discours au sommet du COMESA que le sort économique de l’Afrique réside dans la rupture du cycle de dépendance des exportations brutes de matières premières. Face aux défis contemporains, il a plaidé pour la création de chaînes de valeur sur le continent, un levier essentiel pour transformer nos ressources et assurer une prospérité nationale et continentale.
« C’est cela la clé qui ouvre inéluctablement la voie à la création des emplois et surtout donne à notre jeunesse les moyens de façonner l’avenir de notre beau et grand continent, » a-t-il souligné, ancrant son discours dans le besoin urgent de transformation et d’intégration des ressources.
Évoquant la richesse agricole et minière de la RDC, Tshisekedi a exprimé son désir de coopération régionale, insistant sur une collaboration plus étroite entre les membres du COMESA pour renforcer la sécurité alimentaire et énergétique.
Le préalable à cet essor économique, cependant, est la paix. « Aujourd’hui encore, plusieurs pays de notre région, en ce compris la RDC, sont confrontés à des défis sécuritaires majeurs, » a ajouté Tshisekedi, rappelant que la stabilité est indispensable au développement. En l’occurrence, la RDC est en pleine pacification de ses provinces de l’Est, engageant une résistance contre les agressions injustifiées du Rwanda.
Tenant ce discours dans le cadre du XXIIIe sommet du COMESA à Bujumbura, Tshisekedi s’aligne avec le thème « Accélérons l’intégration régionale par le développement des chaînes de valeurs régionales ». Une vision harmonieuse où agriculture, exploitation minière et tourisme devraient converger pour propulser le continent vers un avenir plus résilient et intégré.
Le COMESA, en tant qu’un des moteurs de l’intégration économique africaine depuis 1994, cherche à améliorer la coopération régionale et a récemment ouvert de nouvelles perspectives avec une zone de libre-échange élargie et un futur possible régime commun de visas pour booster le secteur du tourisme. La question qui demeure est : l’Afrique saura-t-elle saisir cette opportunité pour assurer sa place sur la scène mondiale ?
Source: radiookapi.net