Les rues du centre-ville de Kinshasa ont vibré ce lundi 29 octobre sous les pas déterminés des membres de l’Association des distributeurs et exploitants des chambres froides du Congo (ADECFC). Arborant fièrement des T-shirts blancs, les commerçants congolais, brandissant banderoles et calicots, ont clamé haut et fort leur opposition à la vente de vivres frais en détail par des expatriés. Mais que se cache-t-il derrière ce cri de détresse des vendeurs nationaux ?
Carine Mbuaki, vice-présidente de l’ADECFC, demeure catégorique : « Ils descendent dans les cités et marchés pour vendre par kilos. Comment nous, commerçants congolais, allons-nous survivre face à ces pratiques ? ». Pour ces femmes et hommes du commerce local, la loi de 1990 régissant le secteur est claire : le petit commerce doit être un bastion congolais. Alors pourquoi ce ras-le-bol maintenant ?
Parmi les manifestants, Noella Djuma dénonce une concurrence jugée déloyale, notamment de la part des Libanais, Indiens, Pakistanais, et Chinois. Un appel urgent à l’intervention des autorités, et particulièrement du ministre Mukoko Samba, est lancé : « Nous n’avons pas vendu aujourd’hui à cause d’eux. Nous demandons une solution à ce fléau ».
La question posée résonne bien au-delà des frontières congolaises : comment protéger le commerce local face à une mondialisation toujours plus pressante ? Pour les Congolais, la réponse doit s’ancrer dans une stricte application des lois nationales, garantissant ainsi aux locaux une juste place sur le marché.
Source: radiookapi.net