**Tragédie silencieuse au camp de déplacés de Kwamouth : trois décès en une semaine**
Dans la ville de Bandundu, située dans la province du Kwilu, un drame silencieux secoue le camp de déplacés de Kwamouth. Selon François Tabuku, chef du site d’hébergement dans le quartier Malebo, au moins trois personnes, deux hommes et une femme, ont perdu la vie en l’espace d’une semaine, portant le total à plus de cent décès depuis l’arrivée des déplacés en août 2022. Un chiffre alarmant, révélateur des conditions de vie précaires régnant dans ce camp.
Les déplacés ont fui les violences des miliciens Mobondo à Kwamouth, région appartenant à la province voisine de Mai-Ndombe. Mais dans leur nouveau refuge, une autre menace plane, celle des conditions sanitaires déplorables et du manque d’assistance humanitaire. Maman Rebecca, l’une des victimes récentes, est décédée des suites d’une appendicite non traitée par manque de moyens pour accéder aux soins. Une réalité crue que décrit François Tabuku dans une interview accordée à Radio Okapi : « Les gens souffrent… Sans soins disponibles, ceux qui tombent malades meurent lentement. »
Ces tragiques pertes humaines mettent en lumière l’appel désespéré à l’aide des autorités. « Nous plaidons pour que le Gouvernement intervienne et nous assiste, » implore Tabuku. Une demande qui, au-delà de l’urgence sanitaire, reflète une crise humanitaire profonde menaçant des milliers de vies.
Face à cette crise en République Démocratique du Congo, le silence n’est plus une option. Le sort des déplacés de Kwamouth appelle à une attention immédiate de la part des autorités et des organisations humanitaires.
Source: radiookapi.net