À Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, la population exprime son ras-le-bol face aux conditions de transport déplorables qui sévissent dans la ville. Depuis plusieurs jours, les usagers des taxis et taxis-bus dénoncent la surpopulation à bord des véhicules. Il n’est pas rare de voir des voitures, initialement prévues pour quatre passagers, en embarquer cinq, voire davantage. Dans des cas extrêmes, certains passagers sont même installés dans le coffre des véhicules.
Le spectacle est similaire dans les taxis-bus, où les voyageurs se retrouvent compressés comme des sardines, particulièrement aux heures de pointe. Ces conditions précaires sont ressenties par tous, y compris dans les tricycles motorisés, où les conducteurs continuent d’appeler d’autres clients même lorsque les sièges sont complets.
Un témoignage anonyme d’une passagère en dit long sur la situation : « On était très mal assis, tassés comme des sardines dans une boîte de conserve. Un passager qui s’est plaint a été éjecté par le chauffeur, qui lui a répondu qu’il s’agissait d’un taxi et non d’une voiture privée. C’est vraiment déplorable. »
Reconnaissant la gravité du problème, un responsable de l’agence de transport MS Translux explique que ce phénomène découle d’un déséquilibre entre l’offre et la demande : le nombre insuffisant de véhicules face à une demande croissante. Cependant, des solutions semblent enfin à l’horizon.
Le commissaire supérieur de la police nationale congolaise à Bunia, Abeli Mwangu, a annoncé son intention de mettre en place des mesures pour réglementer le secteur et améliorer les conditions de transport pour tous. Alors que les habitants de Bunia attendent impatiemment un changement, cette situation soulève des questions sur la gestion des transports en commun dans les villes en pleine croissance de la République Démocratique du Congo.
Source: radiookapi.net