L’annonce faite par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, depuis Kisangani, de son intention de modifier la Constitution de la République Démocratique du Congo, a provoqué une réaction ferme et incisive du Front Commun pour le Congo (FCC). Le groupe politique a exprimé son indignation dans un communiqué publié le dimanche 27 octobre 2024, soulignant qu’ils n’ont pas été surpris par cette démarche, attribuant cette initiative à ce qu’ils qualifient d’ambition personnelle du président.
La Constitution actuelle, adoptée le 18 février 2006, est présentée par le FCC comme une œuvre nationale, écrite non pas par des entités étrangères, mais par des représentants de la diversité congolaise à Kisangani, dans les locaux de la mission catholique Saint-Gabriel en 2004. Cette mise au point intervient en réponse à ce qu’ils considèrent comme de fausses allégations concernant l’origine de la Constitution.
Derrière le projet de changement constitutionnel, le FCC voit une tentative d’instaurer une présidence à vie omnipotente, principalement par le déverrouillage des clauses constitutionnelles intangibles, notamment celles encadrant la durée et le nombre de mandats présidentiels et les pouvoirs des provinces et collectivités décentralisées.
Opposant une réponse vigoureuse au projet qualifié de « funeste » par Félix Tshisekedi, le FCC appelle les forces politiques et sociales en quête de paix et de justice à se mobiliser contre ce qu’ils perçoivent comme une course vers la dictature. Ils exhortent également le peuple congolais à se joindre à eux pour défendre la Constitution actuelle.
Un appel au rassemblement est lancé pour faire échec à ce que le FCC considère comme une atteinte aux valeurs démocratiques de la RDC. Dans un contexte politique déjà tendu, la réponse du FCC met en lumière le climat de méfiance et les tensions persistantes autour de la gouvernance du pays, réaffirmant leur détermination à préserver la stabilité et la démocratie en RDC.
Source: mediacongo.net