Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, traverse une période tumultueuse avec la grève des enseignants affectant le bon déroulement des cours dans les écoles primaires publiques. Depuis le 21 octobre, une reprise partielle est constatée, alors que certaines écoles continuent d’observer la grève. Malgré l’appel à la suspension de cette dernière par des représentants du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) après une rencontre avec le président de l’Assemblée nationale, l’impact sur les activités scolaires reste palpable.
À l’École Primaire Saint Tharcisse à Kimbwala, Mont Ngafula, les enseignements ont repris grâce à une intervention proactive de la coordination des écoles conventionnées catholiques. Les enseignants, conscients de la souffrance des élèves, ont été sensibilisés à reprendre leurs activités, rassurés par les coordinations scolaires. « Nos enfants sont en train de souffrir », témoigne un enseignant impliqué dans la mise en place de cette initiative locale pour relancer les cours.
Dans d’autres localités, comme Ngiri-Ngiri, la situation demeure contrastée avec des établissements comme EP 1 à EP 6 où les cours reprennent timidement à raison de deux heures par jour. Une enseignante souligne le rôle crucial du soutien de la tutelle pour les écoles conventionnées, regrettant que, pour celles de l’État, la motivation reste faible malgré les directives de la Première ministre.
Dans des écoles comme Bolingani et Ango-Ango à Bandal, la persistance de la grève laisse les parents désemparés, contraints de garder leurs enfants chez eux. Les enseignants attendent, quant à eux, les décisions qui seront prises lors de l’assemblée générale du SYECO prévue le 26 octobre, espérant y trouver des solutions pour une reprise normale des cours.
Cette situation met en lumière les défis persistants et les tensions au sein du système éducatif congolais, tableau exacerbé par les attentes des parents et le désarroi des élèves comme Raphaël, élève de la 5ème primaire, qui exprime sa joie de reprendre les cours, même partiellement.
Source: radiookapi.net