Dans le cadre de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée le 15 octobre, les femmes de Katako, une chefferie située à seulement 7 kilomètres de Kindu, ont exprimé avec force leurs préoccupations face au développement de leur région. Ce mercredi 23 octobre, en présence du vice-gouverneur de la province de Maniema, elles ont appelé à l’amélioration des infrastructures des routes de desserte agricole, un besoin qu’elles jugent crucial.
La cérémonie, qui s’est déroulée en une ambiance empreinte de ferveur et de solidarité, a rassemblé l’ensemble de la communauté, surprise mais enthousiaste de voir une telle initiative se tenir dans ses murs. À cette occasion, la cheffe de division du genre, femme, famille et enfant, Kamunga Sifayao, n’a pas manqué de souligner l’importance de telles actions. Pour elle, cette journée ne se limite pas à rendre hommage aux femmes rurales pour leurs contributions souvent ignorées, mais représente également une opportunité de sensibilisation à l’autonomisation.
« C’est un jour où on doit mettre en exergue la femme rurale pour renforcer ses capacités, pour l’aider à comprendre ses difficultés et arriver à chercher les voies et moyens pour qu’elle puisse produire davantage et nourrir la communauté, » a-t-elle expliqué, soulignant combien l’absence de routes décentes entrave les capacités de ces femmes. En l’absence d’infrastructures routières adéquates, que peut faire la femme rurale avec la nourriture qu’elle cultive ? » a lancé Kamunga Sifayao, mettant ainsi en lumière un problème majeur.
Réagissant à cet appel, le vice-gouverneur de Maniema, Katisamba Makubuli, a répondu en annonçant la mise en place d’une taxe conventionnelle visant à financer l’ouverture des routes de desserte agricole. Il a affirmé, plein d’espoir, qu’à partir de janvier, les conditions pourraient s’améliorer : « La taxe conventionnelle qu’on a créée, c’est pour nous permettre d’ouvrir les routes de desserte agricole. Par la grâce de Dieu au mois de janvier tout ira bien. »
Cette journée, placée sous le thème « la femme rurale, mère nourricière de la nation », a permis de braquer les projecteurs sur les défis quotidiens que doivent relever ces femmes essentielles à la société congolaise. Une occasion de plus pour réfléchir aux solutions durables afin d’améliorer leurs conditions de vie, et par ricochet, celles de toute la communauté. Les routes, élément fondamental pour un développement agricole efficient, restent au cœur des espérances partagées par tout Katako en ce mardi.
Source: radiookapi.net