Bukavu, ville ensorcelée par le chaos météorologique, retient son souffle face à une tragédie d’une ampleur sans précédent. Jeudi soir, trois âmes ont été fauchées dans le quartier de Kadutu, englouties par un mur qui, sous la furie d’une pluie torrentielle, s’est effondré sans avertissement. Un événement qui scrute les consciences et questionne sur notre fragilité face aux éléments.
Mais ce n’était là que les prémices d’une nuit de désordre. Les pluies, comme animées d’une colère inextinguible, ont laissé dans leur sillage un éventail de destructions. Parmi elles, l’écroulement tragique du pont de la Route nationale numéro 5 à Runingu dans la pittoresque plaine de la Ruzizi, isolant Bukavu d’Uvira, et emprisonnant une colonne de véhicules désespérés. C’est toute une province qui se retrouve ainsi paralysée, témoignant de l’impérieuse nécessité d’infrastructures resilient et d’une préparation aux caprices climatiques.
Les scènes de solidarité n’ont toutefois pas tardé à apparaître à l’horizon du drame. Tandis que les premières lueurs du jour illuminaient Bukavu ce vendredi, habitants et autorités locales faisaient front commun. Dans un élan collectif, ils se sont attelés à déblayer les égouts, essentiels chemins pour prévenir de futures inondations. Une réponse instinctive à l’urgence, qui met en exergue la résilience et l’ingéniosité d’une communauté souvent mise à l’épreuve.
Ces intempéries, qui réveillent une douleur familière en République Démocratique du Congo, soulignent une fois de plus l’importance cruciale d’investir dans l’éducation environnementale et la préservation des écosystèmes. Alors que l’on compte les pertes, s’ouvre aussi une réflexion sur les opportunités à saisir pour mieux se préparer et protéger, pour que les « actualités en RDC » ne résonnent plus comme le récit d’une tragédie inscrite dans la pierre.
Source: radiookapi.net