Après deux mois de grève perturbatrice, les écoles de Beni, au Nord-Kivu, prennent un nouveau départ en bravant le défi du calendrier scolaire. Le mardi 22 octobre marque le retour des écoliers dans les établissements publics, un retour longuement attendu, notamment suite à une grève qui a laissé les salles de classe désespérément vides, menaçant le calendrier éducatif. Dès 10h30 à l’école primaire de Mbene, les uniformes bleu et blanc des élèves envahissent la cour à la sortie de la récréation, un signe indéniable de reprise de l’activité scolaire.
Dans la salle de classe de sixième année, les cours ont repris avec une normalité presque nostalgique. Cette scène se répète dans d’autres établissements primaires de la ville, notamment à Malepe, Kilewe, et Munzenda. Cependant, le silence des classes durant un mois entier pèse lourdement sur le respect du calendrier éducatif. Face à cette situation, certains responsables éducationnels se tournent déjà vers des solutions pratiques pour rattraper le temps perdu. Claude Zitone Sibamwenda, directeur de l’EP de Mbene, s’exprime avec détermination : « Après deux mois de grève, je vais organiser une prolongation. Après les cours, je vais prévoir au moins 30 minutes supplémentaires. Les enseignants comprendront ».
Alors que la ville frémit au rythme de la reprise, il reste à savoir comment le chef de la sous-division de l’éducation nationale à Beni réagira face aux adaptations nécessaires du calendrier scolaire. Une organisation de cours de rattrapage semble inévitable pour que 2024 ne soit pas l’année où l’éducation a pris du retard à Beni.
Cette situation soulève des questions sur la gestion de l’éducation dans une région déjà marquée par des défis complexes comme l’insécurité. Quelles leçons peuvent être tirées pour l’année prochaine? D’ici là, les intervenants attendent des directives claires de la hiérarchie éducative pour naviguer dans cet océan de défis. L’avenir éducatif de Beni pourrait-il enfin trouver des vents favorables après cette tempête? Une réflexion essentielle pour éviter que l’année académique en cours n’échoue sur le récif de l’inefficacité.
Source: radiookapi.net