Le 24 octobre prochain pourrait bien se révéler être un tournant décisif pour l’enseignement supérieur en République Démocratique du Congo. En effet, le gouvernement congolais renouera le dialogue avec l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN). Préaludant à cette rencontre, le professeur David Lubo, président de l’APUKIN, a exposé les attentes des enseignants lors d’une entrevue avec Radio Okapi, soulignant l’urgence d’une évaluation des anciens accords.
En 2022, lorsque les termes financiers de l’entente initiale ont été établis, la valeur du dollar américain était alors stabilisée à 1900 francs congolais. Aujourd’hui, dans le sillage de la crise économique, la même devise tutoie les 2800 francs. Une inflation galopante que les professeurs ne peuvent plus ignorer : « Nous avons déjà perdu », affirme sans ambages le professeur Lubo.
Les années 2022 et 2023 se sont inscrites sous le signe de promesses non tenues et cette fois-ci, l’APUKIN entend voir ses récriminations prises avec le plus grand sérieux. « Fatigués des promesses », les professeurs réclament des résultats tangibles, déterminés à mettre fin aux attentes insatisfaites.
En dépit des instructions claires du président de la République, certains membres influents du cabinet gouvernemental semblent freiner la mise en oeuvre de ces résolutions tant attendues. Ce blocus persistant alimente la frustration des acteurs du secteur éducatif, qui ont vu l’érosion de leur pouvoir d’achat et des promesses d’augmentations salariales rester lettres mortes.
Cette réunion s’annonce essentielle pour refonder un dialogue constructif et redynamiser l’enseignement supérieur en RDC, une nécessité impérieuse pour l’avenir éducatif du pays. Alors que le vent du changement souffle sur cette « colline inspirée », plus qu’une simple discussion, c’est une véritable reconquête de leurs droits que les professeurs espèrent. Les jours qui viennent diront si leurs revendications seront enfin entendues.
Source: radiookapi.net