Après plus d’un mois de grève, l’éducation connaît un timide redémarrage dans la province du Maniema en République Démocratique du Congo. Ce lundi 21 octobre, un faible nombre d’enseignants et d’élèves ont repris le chemin des classes, répondant ainsi à l’appel du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO).
C’est à la suite des engagements pris par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, concernant les revendications salariales, que le SYECO a levé son mot d’ordre de grève le 19 octobre dernier. Toutefois, la reprise observée reste partielle, signe d’une méfiance persistante au sein du corps enseignant.
Le secrétaire provincial du SYECO à Maniema, a réitéré son appel à tous les enseignants encore hésitants, les exhortant à revenir en classe « pour sauver l’année scolaire ». Cela marque un tournant décisif dans la crise éducative qui secoue la région, bien que le syndicat maintienne la pression sur le gouvernement pour concrétiser ses promesses.
L’appel à la reprise des cours souligne les efforts de médiation entrepris au sommet de l’État pour désamorcer la crise. En intégrant les préoccupations budgétaires des enseignants dans le prochain budget de l’État, les autorités tentent de rétablir la normalité au sein du système éducatif congolais.
La situation dans le Maniema reste un baromètre significatif des tensions sociales en RDC, où le secteur éducatif est souvent à la pointe des revendications sociales. La reprise des cours, bien que ténue, symbolise un espoir de stabilité retrouvée, sous réserve d’un suivi rigoureux des engagements pris par les dirigeants politiques. Les acteurs du secteur éducatif congolais attendent désormais des actions concrètes pour éviter de futures interruptions scolaires qui compromettent l’avenir des élèves.
Source: radiookapi.net