**Gestion Financière Controversée : Nicolas Kazadi Sous les Feux de la Rampe**
La salle comblée de l’Assemblée nationale était en ébullition mercredi dernier alors que l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, se retrouvait au centre d’une tempête politique. Durant cette session houleuse, le débat sur la reddition des comptes de l’exercice 2023 a tourné autour des pratiques financières élaborées sous son mandat, éveillant des réminiscences d’une gestion passée qui refuse de sombrer dans l’oubli.
Christian Mwando Nsimba Kabulo, élu national de Moba, a planté ses flèches accusatrices en direction de Kazadi, soulignant une situation alarmante : le paiement, sans certification, de 451 milliards de francs congolais de dette commerciale par une procédure qu’il qualifie d’urgence arbitraire. Cette décision fracassante, selon Mwando, révèle une augmentation de 504 % par rapport aux crédits approuvés initialement, posant des questions sérieuses sur la transparence de cette gestion.
Ce scandale financier s’étend au-delà de la personne de Nicolas Kazadi, touchant au cœur la stabilité économique de la République démocratique du Congo. Les appels à une gouvernance claire et à une responsabilité rigoureuse se font plus pressants, renforçant l’essentiel du débat sur la transparence financière dans l’État.
### Une Dette en Expansion Alarmante
En filigrane de ces critiques, des chiffres choquants émanant de la DGDP (Direction de gestion de la dette publique) mettent en exergue un problème structurel qui a pris des proportions considérables. En une décennie, la dette extérieure de la RDC a bondi, atteignant plus de dix milliards USD. La dette intérieure, quant à elle, dépasse deux milliards USD, sans oublier les arriérés de remboursements fiscaux.
Toutes ces données soulignent une réalité inquiétante : alors que la RDC avait bénéficié d’un allégement significatif de sa dette avec l’Initiative PPTE en 2010, l’embellie a rapidement fait place à un retour préoccupant à des niveaux d’endettement excessifs. À peine une décennie plus tard, le spectre des déficits plane à nouveau sur le pays.
Mais si la dette extérieure reste, d’après plusieurs experts, supportable grâce à des ratios favorables, la gestion interne est au cœur des critiques. Nicolas Kazadi, malgré son départ, demeure incontestablement lié à cet emballement financier. Il est évident que ces dossiers continueront d’alimenter les discussions futures sur l’évolution financière de la RDC.
Alors que la République se débat dans ce schéma économique complexe et que les médias congolais s’en emparent, l’ancien ministre des Finances devra peut-être préparer sa défense face à l’opinion publique en quête d’éclaircissements sur ce lourd héritage. Quelle sera désormais l’approche adoptée pour ramener la confiance dans la gestion des fonds publics ?
Source: mediacongo.net