Malgré l’appel à la grève lancé il y a quelques jours par l’Intersyndical national des professionnels de santé, les hôpitaux publics de Bunia, en Ituri, continuent de fonctionner. Dans une province durement touchée par l’insécurité, où les urgences médicales ne cessent de croître, cette persistance du personnel médical à œuvrer peut paraître étonnante. Pourquoi les professionnels de santé choisissent-ils de rester fidèles à leur poste au cœur de la crise en RDC ?
À l’hôpital général de Bunia, la vie continue dans les couloirs du bloc opératoire, où les chirurgies s’enchaînent. La pédiatrie n’abandonne pas les enfants qui affluent pour des soins urgents. Le docteur John Katabuka, qui dirige l’hôpital, témoigne d’une réalité similaire au centre de santé Bankoko, dans la commune de Mbunya. Là, aussi bien qu’au centre de santé « La Commune », le personnel n’hésite pas à faire front contre la crise en RDC, en dépit des défis actuels.
En effet, la mobilisation des professionnels de santé s’oppose à un impératif vital au service des populations. Les revendications en suspens, axées principalement sur l’alignement des primes de risque et la mécanisation des agents, ne sauraient occulter la mission nécessaire d’assistance médicale sous-tendue par une forte éthique professionnelle.
Cependant, à l’ombre de cette résilience, l’Intersyndical en Ituri anticipe la tenue prochaine d’une assemblée générale. L’enjeu est crucial : obtenir du gouvernement une amélioration notable des conditions de travail. La réponse de l’État pourrait bien influencer l’avenir de la mobilisation en cours et, pourrait-on le craindre, une aggravation des tensions professionnelles.
Source: radiookapi.net