Dans un contexte économique tendu, le gouvernement de la République Démocratique du Congo et les représentants du secteur pétrolier se veulent rassurants. À l’issue d’une réunion stratégique tenue à Kinshasa, le 17 octobre, le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko, et les acteurs clés de la profession pétrolière ont affirmé qu’aucune pénurie de carburant ni problème de distribution des produits pétroliers n’était à craindre.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du suivi de la baisse de 13% du prix des produits pétroliers survenue dix jours plus tôt, une mesure phare du gouvernement pour combattre la cherté de la vie. En contrepartie de cette baisse, l’État congolais s’est engagé à compenser le manque à gagner subi par les distributeurs de carburant, une initiative accueillie favorablement par les pétroliers.
Franck Bosaert, président du Groupement Professionnel des Distributeurs de Produits Pétroliers (GPDPP), s’est montré optimiste suite aux assurances gouvernementales : « Nous avons reçu des garanties du gouvernement que tout sera réglé dans les meilleurs délais. Nous avons toujours collaboré étroitement avec l’État et ce climat de confiance perdure. »
Les deux parties ont convenu de la nécessité de maintenir un dialogue constant pour éviter les frictions et promouvoir la stabilisation du secteur pétrolier en RDC. Pourtant, malgré ces assurances, des files de véhicules ont été observées devant plusieurs stations-services, signe de l’engouement généré par la réduction des prix à la pompe. Babah Diallo, directeur général de Total Énergy et vice-président du GPDPP, explique : « La queue dans les stations-services résulte de l’enthousiasme suscité par la baisse des prix et aussi de quelques fermetures temporaires de stations. »
La situation, bien que tendue, semble sur le point de revenir à la normale avec la promesse d’un approvisionnement régulier. La confiance entre les autorités congolaises et les distributeurs de produits pétroliers reste un enjeu crucial pour garantir la stabilité du marché et éviter une flambée des prix qui pourrait déstabiliser l’économie. Ce climat de coopération continue entre l’État et les opérateurs privés montre que le dialogue est plus que jamais nécessaire dans la gestion des ressources stratégiques du pays.
Source: radiookapi.net