Un séminaire d’une portée considérable s’est récemment ouvert sous l’égide de l’Institut congolais d’études avancées, dirigé par le professeur Isidore Ndaywel E Nziem. Avec pour objectif de revisiter les racines historiques du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo, cet événement rassemble plus d’une centaine de participants décidés à dénouer les fils complexes d’une crise persistante. Parmi les questions cruciales soulevées, le professeur Ndaywel met en lumière le déséquilibre entre une démographie galopante et des terres limités, créant une pression insupportable sur l’environnement et exacerbant le rapport tensionnel entre terres et populations. Ces dynamiques sociétales sont exacerbées par une réalité économique mondiale où la RD Congo se trouve être le dernier fournisseur de ressources naturelles vitales telles que le coltan, jadis le caoutchouc rouge. En dépit des défis, l’historien salue les efforts du président de la République, de la structure militaire et du gouvernement congolais, visant à rétablir la paix, même si celle-ci risque d’être précaire. L’urgence, insiste-t-il, est de cesser les massacres qui endeuillent les populations innocentes.
Outre ces réflexions stimulantes, le séminaire, lancé par le ministre Gilbert Kabanda Kurhenga, se concentre sur la formation et l’information des participants à propos des conflits armés, du pillage des ressources naturelles et des violences qui ravagent l’Est du pays. L’Institut congolais d’études avancées, accrédité par le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, est un bastion de recherche originale et innovante, aspirant à une renaissance africaine.
Source: radiookapi.net