La République Démocratique du Congo traverse actuellement une période de crise sociale majeure, marquée par la grève des enseignants et le mouvement de protestation des médecins. En effet, les médecins congolais ont rejoint le climat de contestation générale, exerçant une pression considérable sur le gouvernement dirigé par Judith Suminwa. Les écoles publiques sont paralysées depuis plus de trois mois, et maintenant, c’est au tour des hôpitaux de ressentir les effets de cette crise.
Le quotidien « Infos 27 » souligne que le gouvernement est désormais sous pression face à ces revendications multiples, notamment la nécessité de revoir les salaires et d’améliorer les conditions de travail du corps enseignant et médical. La réaction du Syndicat des médecins du Congo ne s’est pas fait attendre, menaçant d’intensifier leur mouvement si leurs demandes restent ignorées par les autorités.
Pour « La Référence Plus », la situation est critique dans les hôpitaux publics de Kinshasa où les patients se voient refuser l’accès aux soins, sauf en cas d’extrême urgence. Ce portail rapporte qu’un climat de tension règne dans ces établissements, certains médecins estimant que le gouvernement est principalement responsable de cette impasse.
Tandis que le dialogue social se met en place, « le Phare » informe que le vice-Premier ministre, Jean-Pierre Lihau, a lancé les travaux d’une commission mixte Gouvernement-Syndicats pour tenter de sortir de la crise. Ces discussions, qui se tiennent à Bibwa, devraient se poursuivre jusqu’au 19 octobre, soulevant un espoir de solution parmi les protagonistes.
L’engagement du gouvernement pour un dialogue social, vanté par le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, est cependant accueilli avec scepticisme par certains syndicats, selon le « Forum des As ». Ceux-ci attendent des actes concrets de la part du gouvernement, craignant que les promesses ne se matérialisent jamais.
Enfin, « The Post » exprime des inquiétudes quant à l’effet domino que pourrait provoquer une mobilisation simultanée de toutes ces catégories sociales. Le risque que tous les secteurs de la fonction publique se soulèvent pourrait compromettre la stabilité économique du pays, déjà fragilisée par des dépassements budgétaires.
Face à une telle situation, le défi pour le gouvernement est immense : trouver un terrain d’entente pour éviter que la grogne sociale ne se transforme en une véritable explosion qui paralyserait le pays.
Source: radiookapi.net