La province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo, est aujourd’hui au cœur d’une crise humanitaire dramatique. Plus d’un million de personnes y font face à une insécurité alimentaire alarmante, une réalité cruellement soulignée par le Programme alimentaire mondial (PAM) lors de la Journée mondiale de l’alimentation célébrée le 16 octobre. Les enfants et les femmes des camps de déplacés sont les plus touchés par cette famine grandissante.
Mais qu’est-ce qui peut bien expliquer une telle situation dans une province autrefois considérée comme le grenier de la RDC ? Selon le PAM, plusieurs facteurs concourent à cette tragédie : des ménages aux revenus insuffisants, le manque d’intrants agricoles de qualité, les maladies affectant les cultures, ainsi que l’entrave des groupes armés aux accès des zones agricoles. Ces causes combinées rendent la situation alarmante.
Jeanne Alasha, conseillère du gouverneur pour les affaires humanitaires, désigne les conflits armés et les tensions intercommunautaires comme des facteurs exacerbant l’insécurité alimentaire. « Notre politique vise la paix, les urgences et le développement pour stabiliser l’Ituri », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de rétablir la sécurité dans les zones de production pour endiguer cette crise grandissante.
Cet appel à l’action a également résonné parmi la vingtaine d’organisations engagées dans la sécurité alimentaire en Ituri, présentes lors de la journée de sensibilisation. Ces entités sont en quête de solutions intensifiées pour venir en aide aux personnes souffrant de cette insécurité alimentaire croissante.
De toute évidence, la province de l’Ituri doit retrouver sa stabilité pour redevenir le grenier qu’elle était autrefois. La sécurité et le développement doivent avancer main dans la main pour combattre cette crise structurelle qui met en péril des centaines de milliers de vies.
Source: radiookapi.net