En République Démocratique du Congo, la voix des personnes malvoyantes s’élève avec force. À l’occasion de la Journée internationale de la canne blanche, célébrée le 15 octobre, ce groupe minoritaire mais significatif a adressé ses doléances à l’État afin d’améliorer leur inclusion sociale. Au cœur des revendications, l’accès à la scolarité et l’emploi, deux piliers essentiels pour leur épanouissement au sein de la société congolaise.

Jean-Jacques Mwana Fumwendji, Directeur général de l’Institut national pour aveugles (INAV), a plaidé pour une prise en compte effective des personnes en situation de handicap visuel dans les plans de développement nationaux. Selon lui, il est impératif de changer de perception : « La personne en situation d’handicap visuel est un citoyen qui a droit à participer à la reconstruction de son pays. À travers les Objectifs de Développement Durable (ODD), il ne doit pas être laissé de côté, » a déclaré Fumwendji.

Le besoin de réhabiliter des infrastructures telles que l’Institut national pour aveugles (INAS) et de construire d’autres centres et écoles de formation est également mis en avant. Ces structures jouent un rôle clé dans l’accompagnement des personnes malvoyantes vers une vie plus autonome.

Sur le plan gouvernemental, Irène Esambo, ministre des Personnes vivant avec handicap, s’engage à porter ces revendications à l’attention des instances dirigeantes. « L’État a tout intérêt à investir dans les personnes malvoyantes, » réaffirme-t-elle, soulignant le potentiel souvent négligé de cette population.

Ainsi, au-delà des mots, des actions concrètes sont attendues pour traduire cette volonté d’inclusion en réalité palpable. Une exigence vitale non seulement pour les personnes aveugles ou malvoyantes, mais pour l’ensemble de la société congolaise qui gagnerait à embrasser la diversité et l’inclusivité comme moteurs de progrès socio-économique.

Source: radiookapi.net