Au cœur de l’actualité culturelle en République Démocratique du Congo, une polémique grandissante a récemment suscité l’intervention du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). L’artiste musicien Petit Fally, connu pour ses rythmes entraînants à la tête de l’orchestre « Les Aiglons », est au centre de ce tumulte avec sa chanson controversée « Diki Diki ».
Accusé de propos scandaleux et irrespectueux envers la mémoire de Patrice Emery Lumumba, figure emblématique de l’indépendance congolaise, Petit Fally est invité à se présenter devant le CSAC le jeudi 17 octobre 2024. L’œuvre musical incriminée, selon les plaignants, déforme l’histoire politique et culturelle du pays.
La plainte émane de la Fondation Patrice Emery Lumumba, qui considère que les termes utilisés par Petit Fally dans « Diki Diki » ne sont pas compatibles avec le respect dû au héros national. Maître Bosembe, représentant la fondation, y voit une attaque frontale contre l’héritage de Lumumba, ce qui a fait réagir l’ensemble de la société civile congolaise.
L’événement souligne une fois de plus la délicate frontière entre expression artistique et respect mémoriel. À travers les âges, la musique a souvent servi de miroir à la société, mais elle peut parfois frôler le fil du rasoir lorsque la mémoire collective est en jeu. Est-ce que « Diki Diki » franchit cette limite ? La question sera tranchée très prochainement, mais elle soulève déjà un débat sur la responsabilité des artistes dans la préservation du patrimoine culturel.
Cet épisode résonne au-delà des frontières de la RDC, rappelant les tensions persistantes autour de la mémoire de figures historiques et des récits nationaux. Reste à voir si cet appel devant le CSAC incitera Petit Fally à apporter des modifications à son œuvre, ou s’il s’inscrira dans une volonté de provocation artistique assumée. À suivre dans nos prochaines publications sur congoquotidien.com.
Source: mediacongo.net