Le Nord-Kivu, cette province abritant d’innombrables richesses minières, est aujourd’hui confrontée à un dilemme majeur : plus de 5,3 millions de dollars de manque à gagner entre 2020 et 2024. Alors que les acteurs du secteur minier se sont rassemblés à Goma pour la première journée minière, le général-major Peter Cirimwami, gouverneur de la province, a émis de vives préoccupations.
Le contexte sécuritaire délétère exacerbe ce déficit fiscal minier dans la région. ‘La violence et les conflits armés constituent un obstacle redoutable à la collecte efficace des impôts sur les concessions minières’, a souligné le gouverneur militaire lors du lancement de ce forum. Pourtant, ce dernier espère trouver des réponses concrètes durant ces assises qui visent à revitaliser l’apport du secteur minier à l’économie provinciale.
Cette première journée de discussions a mis en lumière des problèmes clés, notamment la nécessité pour les opérateurs miniers de s’acquitter des redevances provinciales. Le député Crispin Mbindule Mitono a rappelé que même si 80% des opérateurs sont à jour sur le plan central, les obligations envers la province restent un défi. ‘Le cadastre minier est devenu indisponible à Rubaya, une zone où nous espérons voir décréter une interdiction minière temporaire’, a-t-il expliqué.
Le gouverneur espère que ce forum servira de catalyseur pour une meilleure gouvernance et la sécurisation du secteur. Remettre de l’ordre et faire des ressources minières un véritable levier de développement pour la RDC et le Nord-Kivu, tel est l’objectif ambitieux de cette première journée minière.
Une province où les défis sont nombreux, mais où l’espoir persiste de voir les minerais transformer l’avenir économique du Congo. Quelle sera la prochaine étape pour le Nord-Kivu ?
Source: radiookapi.net