Dans un village tranquille du Kwango, une menace sourde gronde depuis des jours. L’érosion galopante à Kinzwanga met en péril non seulement le quotidien des habitants mais risque de couper un axe routier essentiel reliant plusieurs provinces au cœur de la République Démocratique du Congo. Symphorien Kwengo, président de la société civile du Kwango, a mis en garde lors de son intervention à Radio Okapi : l’urgence est palpable. « La RN1, actuellement à moins de deux mètres de l’abîme engendré par l’érosion, nécessite une intervention rapide du gouvernement pour éviter d’énormes répercussions socio-économiques, » a-t-il insisté.
La profonde gorge qui s’étend chaque jour un peu plus vers la chaussée pourrait isoler les provinces du Kwango, du Kwilu et du Kasaï, les séparant de la capitale Kinshasa. Les conséquences ? Une flambée probable des prix des denrées essentielles et une paralysie des flux migratoires, une situation qui ne ferait qu’exacerber la vulnérabilité économique déjà fragile de ces régions.
Symphorien Kwengo appelle à une réaction rapide de l’Office des Routes pour freiner l’avancée inexorable de cette dégradation, soulignant que le temps est compté pour éviter un désastre humanitaire en région Kwango. « Laisser cette érosion agir sans contrainte, c’est accepter de voir trois provinces entières plongées dans l’isolement, » a-t-il conclu avec une urgence non dissimulée.
Source: radiookapi.net