Dans le contexte des 100 jours marquant la mise en place de son gouvernement, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a lancé un appel vibrant aux enseignants en grève. Cette déclaration, faite lors d’une entrevue avec la presse kinoise, reflète les défis et les priorités auxquels son équipe est confrontée. Le mouvement de grève des enseignants, déclenché au lendemain de la rentrée scolaire, exige une revalorisation salariale significative, avec une hausse des salaires jusqu’à 500 dollars par mois.
Mme Suminwa a tenu à rassurer l’opinion publique en évoquant l’existence d’une commission paritaire établie entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Un consensus sur des paliers progressifs a été atteint pour répondre à leurs revendications salariales, soulignant que son gouvernement a hérité d’un budget de ses prédécesseurs, mais s’est engagé à faire preuve de « bonne volonté » en intégrant cette problématique au cœur de ses priorités budgétaires. Des efforts supplémentaires seront envisagés une fois le nouveau budget voté par le Parlement.
« Une certaine dose de patriotisme est cruciale pour éviter que nos enfants deviennent les victimes collatérales de ces négociations », a-t-elle affirmé, insistant sur l’importance de ne pas compromettre l’avenir éducatif de la jeunesse congolaise. Les défis de l’éducation se sont répercutés sur la scène politique congolaise, suscitant interrogations et débats. »
Dans ce climat tendu, la sécurité dans l’Est du pays demeure également un sujet d’actualité brûlant. Si les réformes éducationnelles sont urgentes, Mme Suminwa a souligné qu’elles s’inscrivent dans un cadre plus large visant à stabiliser et à moderniser le pays dans son ensemble.
Les prochains jours seront déterminants pour évaluer la capacité du gouvernement à désamorcer cette crise, tout en naviguant parmi les nombreuses attentes qui entourent différents fronts nationaux. »
Source: radiookapi.net