La tension monte dans le secteur de la santé dans les régions de Butembo, Beni ainsi que dans les territoires de Beni et Lubero au Nord-Kivu. Les agents de santé ont lancé un avertissement clair : ils sont prêts à entamer un mouvement de grève si leurs revendications ne sont pas immédiatement prises en compte par le Gouvernement.
Le noyau du mécontentement tourne autour du non-alignement sur la prime de risque ainsi que la non-mécanisation de nombreux professionnels de santé dans cette région. Ces travailleurs de la santé sont catégoriques : l’État doit procéder à l’amélioration de leurs conditions de travail urgemment. « Nous recevons une prime de risque de seulement 160 000 francs congolais. Une fois convertie, elle représente une somme dérisoire en dollars américains. Pourtant, nous faisons face à une maternité gratuite qui attire une multitude de femmes, montrant combien la maternité est cruciale pour le bon fonctionnement de nos établissements », s’insurge Mongero Nzoli, président de la coordination de l’intersyndical de la santé de Butembo-Beni-Lubero.
Actuellement, seul 35 % des professionnels de la santé dans le Grand Nord sont éligibles à cette prime, et encore moins, environ 7 à 8 %, perçoivent un salaire. Ces chiffres illustrent une situation alarmante qui pourrait déboucher sur une grève imminente, un droit constitutionnel selon les termes de Nzoli.
Cette potentielle interruption des services de santé risque de perturber sévèrement la région, exacerbant une crise déjà sensible. Les défis auxquels font face ces travailleurs résonnent à travers tout le système de santé de la RDC. Ce bras de fer témoigne non seulement d’une lutte locale, mais soulève également des questions cruciales sur la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé en République Démocratique du Congo. L’heure est à la vigilance pour éviter un effondrement des services, souligne-t-il dans un contexte national en proie à de nombreuses difficultés.
Source: radiookapi.net