Dans une sphère où les salaires des sélectionneurs en Afrique restent souvent entourés de mystère, la rémunération de Sébastien Desabre, à la tête de l’équipe nationale congolaise, suscite toutes les interrogations. Malgré le flou persistant, l’entraîneur français perçoit aujourd’hui environ 55 000 USD par mois, contre 45 000 USD à son arrivée en 2022. Un chiffre qui traduit l’impact tangible de ses performances, notamment marquées par une qualification historique des Léopards aux demi-finales de la CAN 2023, la première depuis 2016.
Cette hausse de salaire de 10 000 USD s’explique en grande partie grâce au soutien gouvernemental, qui assure le paiement de Desabre via le ministère des Sports. En dépit de certaines complications administratives, comme les arriérés réglés en août dernier pour un montant total de 426 000 USD, incluant salaires et primes, le sélectionneur continue d’affirmer sa valeur au sein de l’équipe.
Est-il courant qu’une telle transparence financière soit absente dans le football africain ? Alexis Billebault, dans un article pour Le Monde, pointe du doigt la prise en charge gouvernementale de ces émoluments en raison des ressources limitées des fédérations, soulignant par la même occasion le statut privilégié des entraîneurs étrangers souvent rémunérés bien au-delà de leurs homologues locaux.
Le renouvellement de contrat de Sébastien Desabre jusqu’en 2029 témoigne de la confiance placée en lui, malgré les rumeurs de convoitises de pays voisins tels que la Tunisie. Ce climat de confiance et ses résultats probants sur le terrain rendent son engagement indispensable et renforcent sa position de pionnier dans le football congolais. La question de l’avenir du sport congolais et son financement, elle, demeure plus pressante que jamais.
Source: footrdc.com