La province de Mai-Ndombe, située au cœur de la République Démocratique du Congo, se retrouve confrontée à une crise préoccupante dans le secteur de la navigation. Un constat accablant a été dressé lors d’une réunion tripartite tenue à Inongo mardi 8 octobre, réunissant le gouvernement, les transporteurs et les armateurs. Dans un contexte où les naufrages se multiplient sur les lacs, le fleuve Congo et les rivières environnantes, les responsables du secteur dénoncent leur incapacité à faire respecter les règles de sécurité en raison du manque criant de moyens matériels.
Comment enrayer ces tragédies récurrentes ? C’est la question qui hante les esprits après cette consultation tripartite. Le gouverneur de la province, Lebon Nkoso Kevani, a exprimé sa volonté de convoquer des états généraux de la navigation pour discuter de solutions efficaces avec le soutien du gouvernement central. Selon lui, les services provinciaux tels que le commissariat fluvial, la police fluviale ou encore la Régie des voies fluviales sont dépourvus de bateaux nécessaires pour contrôler les infractions telles que la surcharge et la navigation nocturne, périls majeurs pour la sécurité des populations.
Cette situation désastreuse, où même la division provinciale des Transports ne possède pas les moyens requis pour intercepter les embarcations fautives, pointe du doigt l’urgente nécessité d’une intervention soutenue du gouvernement national. En effet, le manque de propriété d’embarcations par les armateurs, qui préfèrent la location, complique davantage la responsabilité en matière de sécurisation du trafic fluvial.
Afin de lutter contre ces naufrages à répétition, les participants de la tripartite ont recommandé l’acquisition de bateaux sécurisés par le gouvernement pour garantir la sûreté des populations riveraines. Dans un cadre où chaque année des vies sont perdues, cette question ne doit pas rester lettre morte. Cette crise en RDC nous rappelle l’absolue nécessité pour le gouvernement de prendre des mesures concrètes pour protéger ses citoyens et rétablir la confiance dans le secteur fluvial, vital pour la communication et le transport dans cette vaste région.
Dans un pays où les voies fluviales jouent un rôle crucial dans le développement économique et social, l’intervention rapide et efficace des autorités pourrait marquer un tournant décisif pour la sécurité au Mai-Ndombe. Alors que les attentes sont grandes, il est crucial que les paroles se transforment en actes.
Source: radiookapi.net