**Crédit carbone: Une quête pour la justice climatique s’amône avec force et détermination à Hambourg**
Lors de la récente Conférence sur le Développement Durable de Hambourg, Judith Suminwa, la Première Ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), a pris la parole avec conviction pour défendre la nécessité d’une rétribution équitable du crédit carbone. En mettant en lumière le rôle crucial de la RDC dans la préservation de l’écosystème mondial, Suminwa a souligné que ces efforts environnementaux ne sont pas motivés par altruisme, mais qu’ils nécessitent un retour juste et légitime de la communauté internationale.
À l’heure où le monde peine à contenir le réchauffement climatique, le patrimoine forestier de la RDC apparaît comme un bouclier naturel vital. Suminwa a rappelé sans détours que ce «pays solution», aux côtés d’autres géants forestiers comme le Brésil et l’Indonésie, doit être au centre des discussions pour défendre un prix du carbone qui reflète l’importance de leur apport. « Nous devons accéder à ce financement de manière correcte, c’est fondamental pour notre avenir et celui de la planète », déclarait-elle fermement, dans une perspective de « gagnant-gagnant ».
Le rôle primordial de Maï-Ndombe et les alliances internationales ont aussi été mis en avant. Grâce aux financements du crédit carbone, la région de Maï-Ndombe a pu bénéficier d’infrastructures améliorées, tout en renforçant son accès à l’énergie. Ce succès n’est cependant qu’un des nombreux exemples que la Première Ministre a pris soin d’exposer pour inciter à repenser le système global de fixation des prix du carbone. « Comment les acteurs les plus impliqués peuvent-ils être privés de voix dans cette discussion cruciale ? » s’interroge-t-elle avec insistance.
L’alliance stratégique avec le Brésil et l’Indonésie au sein du G20 souligne la détermination à conclure des accords ambitieux pour protéger les joyaux tropicaux. Ensemble, ces nations représentent une grosse partie de la forêt tropicale humide et appelle les pays développés à financer les efforts pour maintenir cette lutte indispensable contre le changement climatique.
Cette conférence est le théâtre d’une bataille aux implications environnementales et économiques profondes, un lieu où se forge peut-être une nouvelle architectonie financière pour soutenir les Objectifs de Développement Durable, avec la signature imminente du Protocole d’Accord sur la Protection des Forêts. La RDC, héritière d’une biodiversité exceptionnelle, affronte ainsi un défi à la mesure de son statut, celui de promouvoir un développement durable engagé et responsable face à une urgence climatique mondiale indéniable.
Source: primature.grouv.cd