La République Démocratique du Congo se trouve à un tournant majeur dans sa lutte contre la corruption institutionnalisée. Ce mardi, lors d’une Assemblée générale extraordinaire convoquée pour la première fois par le Conseil supérieur de la Cour des Comptes, des discussions cruciales ont été initiées. Le recrutement de magistrats à la Cour des Comptes est désormais une priorité affirmée par son premier président, Jimmy Munganga, pour combler l’insuffisance criante de personnel. Avec seulement 52 magistrats en activité, l’institution se doit d’être renforcée pour assurer l’efficacité de la justice sur tout le territoire national. Ce besoin urgent a été souligné en présence du Chef de l’État, marquant un soutien solide aux mécanismes visant à garantir la transparence des finances publiques.
Cependant, un autre événement tragique appelle une attention immédiate. Le récent naufrage du navire MV Merdi sur le lac Kivu a provoqué un émoi national, attirant l’attention sur la nécessité pressante de renforcer la sécurité maritime. La catastrophe a révélé des failles dans la gestion des transports sur les eaux congolaises, suscitant des appels à la responsabilité publique. Le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a exhorté le Gouvernement à fournir un bilan précis du drame tandis que le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a engagé des poursuites judiciaires. Des arrestations ont déjà eu lieu, incluant le propriétaire du bateau et plusieurs responsables locaux.
Le bilan provisoire fait état de 34 morts et de nombreux disparus, semant la colère et l’incompréhension au sein de la population. Comment de telles tragédies peuvent-elles encore se produire dans un pays en quête de stabilité et de progrès? Alors que l’État cherche à rétablir son autorité et la confiance de ses citoyens, les réformes judiciaires et sécuritaires proposées ont un rôle clé à jouer dans l’avenir de la RDC.
Source: radiookapi.net