Kongo-Central, le cœur battant de la lutte pour une éducation équitable et pérenne, se trouve aujourd’hui pris dans les filets d’une grève persistante des enseignants. En cette Journée internationale de l’enseignant, célébrée le dimanche 5 octobre, le Comité des sages du cadre de concertation de la société civile du Kongo-Central a tiré la sonnette d’alarme. Fidèle Muanda Mikiama, président de cette structure, exhorte le gouvernement à faire preuve de « conscience sociale » et à répondre de manière urgente aux revendications légitimes des enseignants.
Dans un contexte où la relève d’une nation dépend de la qualité de son éducation, la persistance de ce mouvement de grève semble menacer l’avenir de milliers d’élèves sur le point de franchir les portes de l’apprentissage. La voix de Fidèle Muanda Mikiama résonne comme un appel à l’action nécessaire, pour éviter que cette crise ne laisse des séquelles indélébiles.
Ce sujet a également fait l’objet de débats lors du Conseil des ministres du vendredi 4 octobre, sous la houlette de la Première ministre, Judith Suminwa. Malgré une rentrée scolaire relativement sereine, grâce à un accord établi entre le Gouvernement et l’Intersyndicale des enseignants de l’Education nationale, des voix s’élèvent encore dans certaines provinces, témoignant d’une réalité complexe et incertaine.
Le Conseil a souligné que ces appels à la grève surviennent en marge des procédures convenues, et semblent ignorer les avancées significatives, dont une augmentation notable du taux d’exécution des Accords de Bibwa, désormais à 70%. Ces efforts, matérialisés par le paiement progressif des arriérés de primes et la revalorisation salariale, signent pourtant un engagement tangible du Gouvernement envers le secteur éducatif.
Un geste salué par la Première ministre, qui a encouragé la ministre de l’Education nationale à approfondir les échanges pour répondre précisément aux préoccupations émanant de ces mouvements de grève. Un rapport circonstancié, enrichi de propositions concrètes, est espéré dans les plus brefs délais.
Alors que l’avenir de l’éducation en République démocratique du Congo est en jeu, l’heure est à la réflexion et au dialogue pour redonner à l’enseignement sa place au cœur du développement national. Comment, sinon en écoutant et en collaborant, garantir un avenir prometteur pour les générations à venir?
Source: radiookapi.net