Kisangani en ébullition : les candidats aux élections municipales montent au créneau!
Kisangani, centre névralgique de la province de Tshopo, est actuellement le théâtre d’une tension palpable entre le collectif des candidats aux postes de bourgmestres, bourgmestres adjoints et conseillers urbains, et la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le mécontentement gronde face à la lenteur inexplicable entourant l’organisation des élections municipales et urbaines.
Lors d’un point de presse tenu samedi 5 octobre, ce groupe de candidats a vivement interpellé la CENI, exigeant une publication immédiate du calendrier électoral sous dix jours. Pour eux, le temps presse, et l’inaction de la CENI frise l’escroquerie. « Nous avons investi dans ces candidatures, payé notre caution – nous devrions au minimum être fixés sur le calendrier », martèle un représentant du collectif.
La revendication est claire : faute de réponse, un remboursement intégral des frais de dépôt de candidature devrait être envisagé. Cette pression ne s’exerce pas seulement sur la CENI, mais s’étend aussi au gouvernement congolais, sommé de débloquer les 49 millions de dollars manquants pour parachever le processus électoral.
La situation interpelle également le Président de la République, perçu comme garant du bon fonctionnement des institutions. Dans ce contexte tendu, sa réactivité est attendue afin de pousser le gouvernement à une allocation urgente des fonds nécessaires.
Une déclaration qui soulève des questions fondamentales : Où sont passés les moyens financiers promis pour ces scrutins cruciaux ? La transparence et la responsabilité de la CENI sont désormais au cœur du débat, surtout après l’annonce de l’institution en juin dernier de son incapacité financière à poursuivre les élections municipales et locales.
Kisangani, reflet d’une République Démocratique du Congo en quête de stabilité électorale et institutionnelle, scrute désormais les réactions de ses dirigeants. Des élections sans calendrier ni fonds sont-elles encore envisageables?
Source: radiookapi.net