À Kinshasa, la scène dramatique de la rivière Kemi débordant de déchets plastiques met en exergue une crise environnementale inquiétante. Située à quelques mètres du rond-point triangle, la rivière, longeant l’avenue des cliniques universitaires vers l’Université de Kinshasa, incarne la négligence humaine. Les déchets en plastique s’y accumulent, perturbant le flux naturel des eaux de pluie, qui finissent par inonder la chaussée, rendant difficile la circulation des véhicules et des piétons.
Les habitants du quartier Kemi, désespérés, observent les dégâts avec une inquiétude grandissante. « La rivière Kemi, aujourd’hui encombrée de déchets plastiques, résulte d’une mauvaise gestion par la population riveraine », a déclaré un résident local. La scène est d’autant plus alarmante que des élèves, naviguant au péril de leur vie sur un tuyau de la Régideso pour rejoindre leurs établissements scolaires, ont été filmés, provoquant un émoi sur les réseaux sociaux.
Cette situation n’est pas sans conséquences. Les maisons avoisinantes souffrent de cet engorgement, poussant certains habitants à fuir leurs domiciles en raison des menaces d’inondation. « Si les autorités ne réagissent pas rapidement pour curer la rivière, nous risquons une catastrophe naturelle », a prévenu ce même habitant.
L’avenue des cliniques universitaires se détériore également sous l’effet des eaux stagnantes, transformant cette artère importante en un patchwork de nids-de-poule et de flaques. L’indolence face à cette crise ne saurait durer. L’urgence est palpable, poussant à un appel des citoyens pour que les autorités, y compris le gouverneur, prennent des mesures concrètes et durables afin d’éviter une aggravation de la situation.
Les Kinois, aux aguets, espèrent une réaction rapide des autorités pour préserver leur sécurité quotidienne et empêcher que ce lieu ne devienne le symbole de l’échec de la gestion urbaine. Dans un contexte où les défis environnementaux se multiplient, la rivière Kemi à Kinshasa rappelle l’urgence d’une prise de conscience collective.
Source: mediacongo.net