La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo a récemment communiqué un calendrier réaménagé pour la reprise des élections législatives nationales et provinciales dans les circonscriptions de Masimanimba, dans la province du Kwilu, et de Yakoma, dans le Nord-Ubangi. Cette démarche souligne un regain d’effort pour stabiliser le processus démocratique après des annulations dues à des fraudes et des violences.
Les élections des députés nationaux et provinciaux dans ces deux régions sont programmées pour le 15 décembre. La période de campagne s’étendra du 14 novembre au 13 décembre, offrant ainsi aux candidats une fenêtre d’un mois pour présenter leurs arguments électoraux. La publication des résultats est prévue pour le 23 décembre, tandis que les procédures d’accréditation pour les témoins, les observateurs et les journalistes se dérouleront du 31 octobre au 30 novembre. Ce calendrier ajuste les dates initialement fixées au 28 avril pour Masimanimba et Yakoma, avant que des circonstances aient nécessité leur report.
Le contexte qui a conduit à ce réaménagement est marqué par l’invalidation de 82 candidatures en janvier, suite à des incidents de fraude et de violence présumés, touchant même des personnalités influentes de l’échiquier politique, y compris des ministres et des gouverneurs de province. Cela a engendré l’annulation des résultats électoraux dans les circonscriptions de Yakoma et Masimanimba, fragilisant temporairement le processus démocratique.
Bien que le nouveau calendrier ait été annoncé, il omet néanmoins d’inclure d’autres circonscriptions touchées par l’instabilité, telles que Kwamouth dans le Mai-Ndombe, ainsi que Rutshuru et Masisi dans le Nord-Kivu, où les élections ne s’étaient pas déroulées en raison de l’insécurité. La dynamique politique actuelle en RDC, exacerbée par des tensions électorales, plonge le pays dans un climat d’incertitude, et pose la question de savoir si ce nouveau calendrier réussira à restaurer pleinement la confiance dans le processus électoral. La nation congolaise observe avec une attention soutenue l’évolution de cette situation, espérant une conclusion pacifique et légitime aux prochaines échéances électorales.
Source: radiookapi.net