La tension monte au Kongo Central alors que les camionneurs poursuivent leur grève déclenchée depuis le début de la semaine. L’appel au calme lancé par le commissaire provincial de la police nationale congolaise, Israël Kantu Bakulu, semble ne pas avoir dissipé le mécontentement des manifestants. Ces derniers, dénonçant le non-respect des engagements pris par le gouvernement, refusent de reprendre le travail sans garanties concrètes.
Dans un contexte économique déjà fragile, cette grève vient ajouter à une série de perturbations affectant la circulation des biens et des personnes entre Kinshasa et le Kongo Central. Le commissaire Kantu Bakulu a averti que toute entrave à l’ordre public ferait l’objet de sanctions disciplinaires. « Nous devons rappeler à nos frères que la voie publique est un bien commun et non un lieu de revendication violente », a-t-il déclaré sur Radio Okapi.
Le fondement de cette crise remonte à l’arrêté ministériel de 2013, jamais pleinement appliqué et maintenant remis en question. Le boycott par les camionneurs de la récente mise en place d’un comité de suivi met en lumière la défiance envers les autorités, exacerbée par l’absence de signature officielle sur le document d’application des mesures.
Alors que le dialogue est engagé entre les représentants des ministères de l’Économie et des Transports et les grévistes, la résolution de ce conflit apparaît cruciale pour éviter une paralysie prolongée qui pourrait aggraver la situation socio-économique de la région. Israël Kantu Bakulu, tout en reconnaissant l’importance des camionneurs pour le tissu socio-économique du pays, a exhorté à la patience et à l’écoute des propositions en cours d’élaboration par la délégation venue de Kinshasa.
Cette crise soulève des questions essentielles : jusqu’où iront les camionneurs pour obtenir gain de cause et comment le gouvernement répondra-t-il à ces revendications grandissantes ? L’issue de ces pourparlers pourrait bien façonner l’avenir de la circulation économique dans la région, et par extension dans toute la RDC, rendant la situation d’autant plus urgente.
Source: radiookapi.net