La journée mondiale en faveur de la dépénalisation de l’avortement, célébrée chaque année le 28 septembre, met en lumière des initiatives cruciales pour le respect des droits reproductifs. Au Sud-Kivu, l’Organisation internationale Ipas mène un plaidoyer déterminant pour l’application du Protocole de Maputo en République Démocratique du Congo (RDC).
Le Protocole de Maputo, un instrument juridique de l’Union Africaine, vise à garantir l’accès à des avortements sûrs pour les femmes dans des situations de viol, d’inceste ou lorsque la grossesse menace leur santé. Le soutien du Gouvernement provincial du Sud-Kivu constitue un pas important vers l’alignement des politiques locales avec ce cadre légal. Le ministre provincial de la santé a exhorté les participants à intérioriser ces dispositions et à diffuser l’information dans leurs communautés respectives.
La conférence sur la dépénalisation a vu la participation de divers acteurs, notamment des mouvements de jeunesse, des relais communautaires, des prestataires de soins de santé et des officiers de police judiciaire. Selon le Dr Moïse Musa Byamungu, Ipas/Sud-Kivu a déjà sensibilisé plus de 52 597 personnes, incluant 70 % de femmes en âge de procréer, et facilité 1962 avortements sécurisés.
Malgré les progrès, des défis demeurent pour garantir la pleine mise en œuvre du Protocole de Maputo, mais l’engagement des organisations et des autorités provinciales offre un nouvel espoir.
Madame Marie Migani, de la société civile, affirme que les efforts de sensibilisation se poursuivent afin de populariser cet accord protecteur de la vie des femmes. Cet engagement reflète une étape essentielle vers l’amélioration de la santé et des droits des femmes en RDC, alignant les réalités locales aux normes internationales.
Source: rtnc.cd