La communauté malentendante de Kinshasa a profité de la Semaine internationale des sourds pour appeler le Gouvernement à renforcer leur inclusion sociale. Réunis en différentes associations, ces citoyens ont clairement exprimé leur souhait de voir l’État investir dans la construction de centres d’apprentissage dédiés à la langue des signes, un outil crucial pour leur intégration social. Cette démarche vise à propulser la langue des signes au rang de cinquième langue nationale en RDC, rejoignant ainsi le Lingala, le Swahili, le Kikongo et le Tshiluba.
Berlin Issa, président de l’Association nationale des sourds du Congo (ANSCO), salue les efforts du Gouvernement ayant permis le succès de cette semaine de mobilisation. Il exhorte ses successeurs à poursuivre une collaboration étroite avec l’État pour l’amélioration des conditions de vie des personnes sourdes. Dans le même élan, Irène Esambo, ministre des Personnes Vivant avec Handicap (PVH), plaide pour l’unité et la cohésion au sein de la communauté des sourds. Elle insiste sur l’importance de travailler ensemble pour favoriser le développement et l’inclusion.
Ces revendications s’inscrivent dans un contexte plus large visant à faire avancer les droits des personnes vivant avec un handicap en RDC. Elles soulignent l’urgence d’une mobilisation accrue pour respecter leurs droits fondamentaux et promouvoir l’égalité des chances. Ainsi, les campagnes nationales de vulgarisation et de promotion de la langue des signes deviennent un enjeu de taille pour la société congolaise en quête d’égalité. La semaine internationale des sourds à Kinshasa a rappelé, avec une acuité renouvelée, le besoin impératif d’une inclusion réelle et durable des personnes sourdes dans le tissu social congolais.
Source: radiookapi.net