La province congolaise du Kwango traverse une crise sanitaire préoccupante alors que la variole du singe s’étend sur dix de ses quatorze zones de santé. Le ministre provincial de la Santé, Dr Apollinaire Yumba, a annoncé ce jeudi 19 septembre, lors d’une conférence de presse, que 145 cas suspects ont été enregistrés à ce jour. Parmi ceux-ci, dix cas ont été confirmés par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), dont malheureusement deux décès.
En dépit de la gravité de la situation, plusieurs obstacles entravent la lutte contre la maladie, indique Dr Yumba. Le manque d’intrants médicaux et surtout l’absence de kits de prélèvement et d’équipements de protection posent de sérieux défis aux équipes de santé locales sur le terrain.
Les zones de santé de Kenge et de Kasongo Lunda sont particulièrement touchées, avec respectivement six et quatre cas confirmés. Cette situation pousse le ministre à lancer un appel pressant au Gouvernement central afin que des ressources d’urgence soient allouées à la province. Dr Yumba demande en outre à ce que le Kwango soit inclus parmi les provinces prioritaires pour les campagnes de vaccination contre la variole du singe et pour toutes les autres activités de lutte.
Le manque d’équipements et la nécessité d’une aide rapide mettent en évidence les difficultés chroniques que rencontrent les provinces éloignées en termes de réponse sanitaire. Nul n’est à l’abri, et cela pose une question cruciale : comment garantir l’équité d’accès aux soins et renforcer la capacité de riposte face à de telles épidémies au sein de la République Démocratique du Congo ? Le gouvernement est plus que jamais sollicité dans cette bataille pour la protection des vies au-delà des grandes métropoles.
Source: radiookapi.net