Conflit persistant au Nord-Kivu : Silence gouvernemental face aux atrocités ?
Le Nord-Kivu demeure une région tourmentée par des conflits armés, et récemment, les violences se sont intensifiées autour des villages de Kiseguro et Katwiguro, dans le territoire de Rutshuru. Depuis plusieurs jours, les affrontements entre le groupe rebelle M23 et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) compliquent de manière alarmante le quotidien des habitants.
Les champs agricoles, vitales pour la subsistance de la population locale, sont devenus les théâtres d’affrontements intenses. Ce phénomène ne fait qu’amplifier le climat de peur et d’insécurité.
Sur le terrain, la situation est dramatique. Chaque jour, des combats éclatent entre le M23 et les combattants FDLR associés aux Wazalendo, forçant cette dernière coalition à se réfugier dans les forêts. Conséquence directe : la population civile, déjà traumatisée par cette instabilité chronique, se voit empêchée d’accéder à ses champs, compromettant ainsi sa survie alimentaire.
Cette interruption des activités agricoles risque de perturber sérieusement la saison culturale. De plus, nombreux sont ceux qui tombent dans les mailles d’arrestations arbitraires, accusés à tort de collaboration avec les forces loyalistes.
Au-delà de la peur, la colère gronde dans les villages. Les notables locaux, désemparés, exhortent le gouvernement congolais à entreprendre les actions nécessaires pour neutraliser les avancées du M23 et restaurer une paix durable. Pourtant, malgré les témoignages rapportant des assassinats et disparitions inquiétantes, l’inaction semble persister.
Pendant ce temps, plusieurs entités de la chefferie de Bwisha jusqu’à Ishasha, aux portes de l’Ouganda, restent sous contrôle rebelle, ajoutant une couche de complexité à une situation humanitaire déjà désastreuse.
Le cri d’alarme lancé par la société civile doit provoquer un sursaut d’action au sein des autorités congolaises, si le pays veut éviter une nouvelle crise humanitaire majeure et une exacerbation des tensions déjà explosives dans cette région.
Source: radiookapi.net