Kinshasa a vibré, lundi 16 septembre, sous le signe de l’incompréhension et de la frustration, alors que des candidats magistrats ont exprimé leur mécontentement face à la lenteur de leur nomination tant attendue. Deux ans après avoir brillamment réussi le concours, ces aspirants à la magistrature se retrouvent plongés dans une attente interminable qui ronge leurs espoirs et suscite une frustration grandissante.
La promesse initiale faite par les autorités, qui évoquait la nomination de 5 000 magistrats d’ici 2024, semble s’étioler dans les méandres administratifs. Avril 2024 était la date prépondérante promise par le Conseil suprême de la magistrature, mais nous nous trouvons déjà en septembre, et aucune avancée concrète ne se profile à l’horizon. C’est cette incertitude pesante qui a poussé ces candidats, venus de diverses provinces de la RDC, à organiser une marche pacifique. Partant de la gare centrale de Kinshasa avec l’espoir de déposer un mémorandum au Palais de la Nation, leur démarche a été brutalement interrompue par les forces de l’ordre.
Dès les premiers pas de leur parcours, les manifestants ont été dispersés. L’un d’entre eux a partagé son désarroi : « Nous avons projeté une marche pacifique pour exprimer notre ras-le-bol. Cependant, notre manifestation a été réprimée sans ménagement par la police. Certains d’entre nous ont subi des violences, tandis que quatre de nos collègues se retrouvent aux arrêts et deux autres aux urgences. »
Cette violente dispersion, contrastant avec l’intention pacifique de l’événement, soulève des questions sur le dialogue entre les citoyens et l’État, et met en lumière un problème persistant dans le système judiciaire congolais : l’attente interminable avant la résolution de problèmes administratifs cruciaux. Alors que la RDC aspire à un fonctionnement plus transparent et efficace de ses institutions, ces événements rappellent que le chemin reste encore semé d’embûches.
Source: radiookapi.net