Un drame tragique s’est abattu sur le site de déplacés de Kalindulwa, situé dans le quartier Katanika, non loin de Kalemie centre, dans la province du Tanganyika. En ce funeste dimanche 15 septembre, un incendie dévastateur a coûté la vie à une femme de 72 ans et à un enfant de 7 ans, plongeant la communauté déjà vulnérable dans une détresse incommensurable.
Selon les propos recueillis auprès de Pierre Pemba wa Pemba, président des déplacés, l’incendie a ravagé plus de 4 000 abris, annihilant ce qui restait des possessions des résidents du camp. Ce feu meurtrier aurait débuté dans un four utilisé pour la fabrication de charbon de bois avant de s’étendre à travers la brousse, se nourrissant de tout sur son passage jusqu’à atteindre les habitations du camp.
Ce tragique incident soulève des interrogations importantes quant à la sécurité des sites de déplacés, dont les habitants avaient initialement fui les inondations du lac Tanganyika en avril dernier. « Les gens ont perdu beaucoup de biens dans l’incendie. Il est nécessaire que les sinistrés soient assistés. Pour l’instant, nous ne savons pas comment nous allons dormir ou manger », a déclaré Pierre Pemba wa Pemba, exprimant le désespoir et l’angoisse auxquels font face les déplacés.
Face à cette situation critique, un appel pressant est lancé aux autorités du Tanganyika pour répondre aux lettres de demande d’aide maintes fois adressées par la communauté de Kalindulwa. En effet, avec l’imminence de la saison des pluies, une intervention rapide et soutenue est indispensable pour assurer un abri sûr et les nécessités de base à ces familles endeuillées et désemparées.
Tandis que le monde assiste aux tragédies similaires se déroulant à travers le globe, ce drame en République Démocratique du Congo rappelle l’urgence d’adresser la question des déplacés internes et de renforcer la sécurité des campements temporaires pour prévenir de telles catastrophes humaines. Les regards sont désormais tournés vers les autorités pour une réponse immédiate et proportionnée à l’urgence de la situation, prévenant ainsi une crise humanitaire en devenir.
Source: radiookapi.net