L’arrestation de l’opposant politique Seth Kikuni suscite un tollé dans les milieux politique et civil de la République Démocratique du Congo. Dans une tribune intitulée « La liberté n’a pas de prix » publiée le 16 septembre à Kinshasa, des figures politiques et de la société civile ont vigoureusement condamné cette détention qu’ils qualifient d’injuste.
André Claudel Lubaya, l’un des principaux signataires de cet appel, s’insurge contre ce qu’il considère comme une application sélective de la justice. Il souligne que de nombreux membres de l’Union sacrée s’autorisent à des déclarations tout aussi virulentes sans être inquiétés par les services de renseignement. Pourquoi alors une telle sévérité à l’encontre de Seth Kikuni, qu’il décrit comme un citoyen conscientisant, mais non incitateur à la violence ou au tribalisme ?
La tribune alerte également sur une série de répressions violentes, évoquant notamment le meurtre récent d’un militant du parti ECIDE devant les locaux de son parti, acté par des policiers identifiés. Ces événements sont perçus par les signataires comme une escalade du « terrorisme d’État » visant à étouffer toute voix discordante.
Les acteurs politiques et les défenseurs des droits humains signataires de ce document demandent instamment une fin immédiate de la répression politique ciblant opposants, NGOs, médias et divers groupes socio-professionnels en RDC. Ce plaidoyer pour la justice et l’équité résonne comme un écho vibrant contre les injustices subies par ceux qui osent prendre position dans le délicat paysage politique congolais.
Source: radiookapi.net