Dans la ville côtière de Boma, située dans la province du Kongo-Central, un cri d’alarme résonne parmi les rues souvent piétinées mais rarement choyées. La société civile, par la voix de son président Titty Phungu, s’inquiète d’une insalubrité galopante qui semble s’épanouir dans l’indifférence générale, alors que la saison des pluies s’annonce à l’horizon. Des déchets s’amoncellent, notamment le long de la rivière Malamu, constellant le paysage de taches disgracieuses qui enlaidissent l’image de cette cité autrefois pittoresque.

Mais au-delà de la simple esthétique, c’est la santé publique qui est en jeu. Ces amas de détritus ne sont pas de simples témoins silencieux de la négligence humaine, ils sont des agents actifs de pollution, nourrissant un environnement malsain qui pourrait, si rien n’est fait, se muer en véritable crise sanitaire. Polluants chimiques, résidus organiques affluent vers la rivière Malamu, menaçant de contaminer les eaux et de transformer la vie aquatique en un souvenir du passé.

Face à cette situation alarmante, Titty Phungu ne se contente pas de souligner le problème. Il appelle les autorités locales à une action immédiate et vigoureuse. Les mots d’ordre sont clairs : sensibiliser, réguler, et sévir. Sensibiliser les citoyens sur l’importance du respect de l’environnement ; imposer des régulations strictes sur la gestion des déchets et des eaux usées ; et mener des actions de répression envers ceux qui persistent dans ces comportements délétères.

Se pourrait-il que la ville de Boma prenne enfin les rênes de sa destinée environnementale, devenant un modèle de résilience écologique et de propreté urbaine ? La question reste ouverte, mais l’appel à l’action est lancé, résonnant comme un défi au cœur des responsables locaux. Pourra-t-on répondre à temps et éviter que Boma ne devienne un symbole de désastre environnemental dans cette région pourtant riche de potentiels ?
Source: radiookapi.net