Le député national Willy Mishiki a récemment exprimé son soutien en faveur de l’incorporation des combattants Wazalendo dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), la police nationale, et les services de renseignements. Dans un point de presse tenu le samedi 14 septembre à Kinshasa, l’élu de Walikale, situé au Nord-Kivu, a soulevé un argument central : une intégration sous un commandement unique et structuré pourrait être la clé pour réduire les violations commises par certains membres de ces groupes armés et favoriser le retour de la paix dans les régions troublées de l’Est du pays.
Mishiki a mis l’accent sur la nécessité d’une réforme rapide, en déclarant : « Il est essentiel d’incorporer les Wazalendo dans les FARDC et la PNC. Avec un commandement unique, nous ne parlerons plus de Volontaires pour la défense de patrie, mais des FARDC. Cela préviendra les dérives que nous connaissons aujourd’hui. » Selon lui, les Wazalendo, déjà militairement formés et motivés par la défense de leurs terres ancestrales, nécessitent simplement une formation accélérée en droit humanitaire international et en droits de l’homme, des notions qui doivent être rigoureusement respectées.
Actuellement, ces combattants, connus pour leur soutien à l’armée congolaise dans la lutte contre le redoutable groupe rebelle M23, opèrent sans rémunération fixe. Ils sont contraints de s’autofinancer à travers des contributions locales, une situation précaire qui pourrait être résolue par une intégration officielle. Pour les autorités congolaises, cette approche pourrait être un pas décisif vers la stabilisation des nouvelles du Congo et un levier pour renforcer la sécurité en RDC. La question reste posée : cette intégration sera-t-elle la solution longtemps espérée par la population congolaise ? Alors que les tensions persistent, l’initiative de Mishiki pourrait symboliser un tournant dans les stratégies de défense et de sécurité sur le territoire congolais.
Source: radiookapi.net