Le vendredi 13 septembre 2023, Azali Assoumani, le président des Comores, a été victime d’une attaque à l’arme blanche à Salimani, près de Moroni, alors qu’il honorait les funérailles d’un grand cheikh. Cette agression soulève des questions alarmantes sur la sécurité d’un chef d’État dans un contexte déjà tendu.
Malgré une blessure à la tête, le président n’est pas en danger, selon les autorités. Son retour rapide au palais présidentiel de Beit-Salam et l’intervention du gendre du grand mufti, qui a maîtrisé l’agresseur, témoignent d’une réaction rapide qui a pu éviter une tragédie encore plus grande.
Fatima Ahamada, porte-parole du gouvernement, a confirmé la nature de l’attaque tout en rassurant la population sur l’état de santé du président. Toutefois, le jeune assaillant, âgé d’une vingtaine d’années et membre des forces de sécurité, a été arrêté et se trouve désormais sous enquête.
La réaction de l’opposition, à travers le parti Ridja, dépeint une atmosphère de peur croissante, dénonçant un climat de violence dans le pays et interrogeant les conditions de vie des Comoriens. Dans un communiqué, le parti met en lumière l’angoisse sociale et psychologique d’un peuple éprouvé par des crises répétées.
Cet incident ne représente pas qu’une simple agression sur une figure politique ; il révèle des tensions sous-jacentes dans la société comorienne. Les Comores sont-elles en train de glisser vers une instabilité plus profonde ? L’avenir politique du pays dépend désormais de la réponse des autorités face à ce climat de violence qui semble se normaliser.