Tshikapa, le 12 septembre 2024 – Un incident tragique a secoué l’Institut Supérieur de Commerce (ISC) de Tshikapa, où des étudiants en colère ont incendié le bureau administratif de l’établissement pour exprimer leur indignation face à une décision jugée injuste. Dans une atmosphère déjà tendue, cette flambée de violences illustre le climat de frustration qui règne au sein de la communauté étudiante.
La cause immédiate de ce déchaînement ? Les étudiants n’ont pas pu obtenir l’autorisation de défendre leurs travaux académiques lors de la première session d’examens, les condamnant à attendre la seconde session. Cette situation a été vécue comme une profonde injustice par des jeunes qui ont investi temps et efforts dans leur éducation.
La colère des manifestants s’est rapidement transformée en acte de destruction, conduisant au saccage du bureau administratif. Les flammes ont englouti non seulement des documents, mais aussi des équipements essentiels tels que des ordinateurs, témoignant de la profondeur du mécontentement exprimé.
Cet événement ne représente pas seulement une réaction à une décision administrative, mais plutôt le résultat d’un sentiment d’abandon et de dévalorisation ressenti depuis trop longtemps par les étudiants. Un climat de méfiance persistante face au comité de gestion de l’ISC a été mis en lumière, ainsi qu’un besoin crucial de dialogue et de considération pour les préoccupations des étudiants.
Un appel à la réflexion s’impose : jusqu’où la frustration peut-elle conduire dans le cadre éducatif ? Alors que des milliers de jeunes aspirent à construire leur avenir, il est de leur devoir d’être écoutés et respectés. Ce drame à Tshikapa constitue un signal d’alarme pour l’ensemble du système éducatif congolais.
