Kalehe, un territoire du Sud-Kivu, est de nouveau sous le choc après qu’une pluie diluvienne, accompagnée de vents violents, a provoqué des dégâts considérables. Dans la nuit du 11 au 12 septembre, les sinistrés du site Amani de Bushushu, qui avaient déjà subi des inondations l’année précédente, se sont retrouvés dans une situation désespérée avec la destruction de 45 abris.
Mais ce n’est pas tout. Les vents impitoyables et les fortes pluies n’ont pas épargné le site de Changuhe, où les habitants sont en état d’alerte, avivant les souvenirs tragiques de mai 2023, lorsque la région avait été frappée par des inondations dévastatrices ayant coûté la vie à plus de 400 personnes et laissé des milliers d’autres sans abri.
Delphin Birimbi, président du cadre de concertation territorial de la société civile, a exprimé son désespoir face à cette nouvelle catastrophe. « Nous demandons au gouvernement et à ses partenaires d’agir rapidement pour aider cette population vulnérable. Il est urgent de penser à des solutions durables, y compris la délocalisation définitive de ceux qui se retrouvent, encore une fois, à la merci des caprices de la nature, » a-t-il déclaré.
Cette situation alarmante pose la question cruciale de la préparation et de l’adaptation face aux changements climatiques qui, comme le montre cette succession de catastrophes, semblent de plus en plus fréquents au Sud-Kivu. Les autorités ont-elles les moyens d’intervenir efficacement pour protéger ces populations fragiles ?
La communauté internationale se doit également de répondre à cet appel afin d’apporter une aide non seulement matérielle, mais aussi planifiée, pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent dans un avenir proche.