À Kindu, le 12 septembre, un appel vibrant à l’égalité résonne. Les personnes vivant avec handicap de la province du Maniema se sont mobilisées, organisant une marche symbolique vers le siège du gouvernement provincial. Avec force et détermination, ils interpellent les autorités sur leur absence notoire au sein des instances décisionnelles, notamment dans les cabinets ministériels.
Stanislas Kita, président de la Ligue de personnes vivant avec handicap, a prononcé des mots forts qui résonnent avec une vérité incontournable : « Nous réclamons notre représentativité au sein des cabinets ministériels, cabinet du gouverneur et dans les autres régies financières. » En soutenant leurs revendications sur la base du décret fixant les modalités de représentation des personnes vivant avec handicap en République Démocratique du Congo, qui stipule un taux de représentativité de 5 % dans les institutions publiques et de 3 % dans les institutions privées, la Ligue souligne une législation souvent ignorée.
La réalité est accablante. Sur le terrain, pas une seule personne vive avec handicap ne détient un poste significatif. Les chiffres sont éloquents et illustrent un manque d’inclusivité alarmant au sein des institutions provinciales. Les manifestants, en remettant leur mémorandum, ont exigé des actions concrètes : « Nous demandons à l’autorité provinciale d’assurer la représentativité des personnes avec handicap pour les prochaines nominations. »
Face à cette situation, il est crucial pour les décideurs de réaliser que la diversité enrichit les discussions et les décisions. Ignorer les voix des personnes vivant avec handicap, c’est non seulement bafouer leurs droits, mais c’est aussi priver la société de leurs contributions précieuses. La question se pose avec acuité : quand ces revendications trouveront-elles écho dans les couloirs du pouvoir ?