Dans un contexte de regain d’instabilité dans le territoire de Djugu, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) intensifient leur présence militaire, apportant une lueur d’espoir à une population éprouvée par des années de violences. La montée de l’activisme des groupes armés, notamment CODECO et ZAÏRE, a provoqué un déplacement massif de la population depuis 2019. Mais aujourd’hui, des signes d’une éventuelle paix refont surface.
Le 11 septembre, lors d’une rencontre avec le gouverneur militaire Johnny Luboya, Moïse Ngesera, figure politique éminente de la région, a plaidé pour le maintien et le renforcement des positions des FARDC dans les zones sensibles. « Comment pouvons-nous envisager un retour à la normalité si les entités touchées par ces activités macabres ne sont pas sécurisées ? Il est impératif de restaurer notre contrôle sur ces territoires », a-t-il souligné avec insistance.
Ce plaidoyer a trouvé écho auprès du gouvernement provincial, et Ngesera a exhorté la population à collaborer étroitement avec les forces de défense et de sécurité. « C’est ensemble que nous pourrons restaurer l’intégrité de Djugu », a-t-il déclaré, se réjouissant des avancées récentes sur le terrain. « Les FARDC ont désormais sous contrôle l’axe Lodjo et Galay, ce qui est un pas significatif vers la paix », a-t-il ajouté.
Les habitants du territoire de Djugu espèrent un retour rapide à la normalité. Moïse Ngesera s’engage à visiter différentes localités pour s’assurer que les familles déplacées retrouvent leurs habitations. Il a également lancé un appel vibrant aux jeunes qui ont pris les armes de manière illégale : « Déposez vos armes et participez à la reconstruction de notre paix. La violence ne doit plus être la norme ici ».
La situation à Djugu, province de l’Ituri, requiert non seulement des actions militaires, mais également un engagement collectif pour bâtir un avenir pacifique. La recette finale semble simple : un partenariat entre les forces de l’ordre et les citoyens, unis pour faire face à un ennemi commun qui n’a que trop duré. Reste à espérer que les promesses d’un retour à la paix se traduiront enfin par des actions concrètes, mettant fin au cycle de violence qui a ébranlé cette région pendant trop longtemps.