Mercredi 11 septembre, la tranquillité d’une journée scolaire s’est transformée en drame au sein de l’Ecole Madame de Sévigné à Limete, Kinshasa, lorsqu’un élève a été mortellement poignardé par son camarade de classe. L’incident tragique a éveillé une vive émotion dans l’opinion publique, mettant en lumière la nécessité d’une réflexion profonde sur la violence scolaire et ses ramifications.
Il est 12h, l’heure de la sortie des classes. C’est alors qu’Ali, 14 ans, perd tout contrôle et attaque Ryan, âgé de 12 ans, en lui infligeant deux coups de couteau, un à la poitrine, l’autre au dos. Ryan s’effondre, criant : « Je suis blessé ». Les témoins évoquent un acte de vengeance, nourri par les moqueries incessantes concernant la couleur de la peau du présumé meurtrier.
Antoinette, la grand-mère de Ryan, raconte le choc qu’elle a ressenti après avoir discuté avec le directeur de l’école. Ce dernier, qui était à l’extérieur lors de l’agression, a découvert Ryan déjà à terre, se débattant dans un état critique.
Lucide et touchée par l’injustice, Antoinette souligne : « Vous blaguez trop avec moi. Celui qui osera aujourd’hui mourra », aurait déclaré Ali avant de porter le coup fatal.
L’horreur ne s’arrête pas là : un autre élève, qui s’est interposé pour tenter de mettre fin à cette violence, a également été poignardé. Actuellement, il est admis aux urgences de l’hôpital Saint Joseph, ajoutant une inquiétude supplémentaire à ce drame scolaire.
L’indignation monte parmi les proches de Ryan, en particulier son oncle, qui questionne la décision de l’établissement de poursuivre ses activités le jour suivant le drame. « Quel message cela passe-t-il aux autres élèves ? », s’interroge-t-il, soulignant que l’école semble minimiser la gravité de l’acte.
La justice va maintenant se pencher sur ce tragique épisode, avec l’ouverture du procès du meurtrier présumé prévue ce vendredi au tribunal pour enfants de Limete. Pendant ce temps, la communauté scolaire est en émoi, alors qu’un autre jeune, victime involontaire, lutte pour sa vie à l’hôpital. Cette situation soulève une question essentielle : comment une institution éducative peut-elle réellement protéger ses élèves quand de tels actes de violence se produisent sous son toit ?