Dans un élan d’unité et de détermination, une centaine de femmes issues de diverses ONG féminines de la société civile ont récemment pris part à la seconde édition du forum des organisations féminines. Cet événement marquant a eu lieu dans un contexte où les défis liés à la santé maternelle en République Démocratique du Congo restent pressants.
Au cours de ces assises, les participantes ont exprimé leur préoccupation quant à la mortalité maternelle élevée dans le pays. Elles ont appelé le Gouvernement à intensifier ses efforts pour former le personnel soignant dans les hôpitaux publics. Face à un afflux considérable de patientes dans les services de maternité, une formation adéquate est jugée essentielle pour garantir que chaque femme enceinte reçoive des soins de qualité, sans risquer sa vie lors de l’accouchement.
« La gratuité de la maternité, initiative louable du Gouvernement, a malheureusement ses limites. La qualité des soins doit être au cœur de nos préoccupations, » a déclaré une des participantes, soulignant que malgré l’absence des frais médicaux, le manque de compétences des professionnels de santé dans certaines régions constitue un risque important.
Les femmes présentes ont également insisté sur la nécessité de distribuer des kits d’accouchement dans les hôpitaux publics, en particulier en zone rurale, afin d’assurer la sécurité des mères et de leurs nouveau-nés. Ce plaidoyer vise à garantir que chaque accouchement se déroule dans des conditions appropriées.
Parallèlement, la question de l’éducation a été également mise en lumière. Les organisations féminines ont appelé à la gratuité de l’enseignement et ont fait remarquer que des infrastructures scolaires supplémentaires sont impérativement nécessaires pour accueillir tous les enfants, en particulier les filles, afin de leur offrir les mêmes opportunités d’accès à l’éducation que leurs homologues masculins.
Enfin, les femmes ont plaidé pour une prise en charge de la scolarité des enfants vivant en prison avec leurs mères, qui, ces enfants, restent privés d’un accès à l’éducation. S’engager pour améliorer ces conditions est un impératif moral et sociétal.
Ces revendications formulées rappellent l’importance de continuer à bâtir un avenir où la vie des femmes et la scolarisation des filles sont considérées comme des priorités incontournables pour le développement de la RDC.