Kinshasa a vibré ce 10 septembre 2024 au lancement de la 8ème édition d’Expo Béton RDC, une initiative portée par le Président Félix Tshisekedi Tshilombo au Centre financier de la capitale. L’événement, qui met en lumière les enjeux du développement urbain, s’est ouvert sous le thème : « Révolution urbaine : Des solutions durables pour le corridor Ouest, Kinshasa et le Kongo Central ».

Le Chef de l’État a fait un constat alarmant : « Depuis notre indépendance, le secteur de la construction, des infrastructures et de l’habitat a souffert d’un manque d’attention stratégique », a-t-il déclaré, soulignant l’impact désastreux de cette négligence sur l’essor urbain, notamment à Kinshasa. Ces propos ne sont pas sans résonance dans un pays où les agglomérations urbaines peinent à répondre à la croissance démographique exacerbée.

Avec la mise en place d’un ministère dédié à la politique de la ville, témoignant d’une volonté politique affirmée, le gouvernement s’engage à rectifier le tir. « C’est une mesure essentielle pour centraliser et coordonner les efforts », a ajouté le Président Tshisekedi, qui voit dans les partenariats publics-privés une clé pour la concrétisation de projets d’envergure, allant de la sécurisation des réserves foncières à la modernisation des infrastructures.

L’Expo Béton 2024 représente ainsi un carrefour d’échanges, une plateforme où se dessinent les contours d’un avenir urbain durable. En effet, au-delà de Kinshasa, le salon se déplacera vers le Kongo Central, entre le 14 et le 20 septembre, avant de s’achever à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba. Une séquence d’événements qui augure d’un changement significatif dans le paysage urbain congolais.

Les préoccupations autour de la planification urbaine se posent alors que Kinshasa continue d’affronter le défi d’une urbanisation sauvage et désordonnée. Le Président a appelé à une démarche proactive, visant à transformer ces attentes en actions concrètes pour améliorer la qualité de vie des Congolais. Ce salon pourrait bien être l’étincelle d’un renouveau pour les citadins congolais, souvent délaissés par les anciennes politiques de développement.